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REPENSONS NOTRE URBANISATION 1

Posté par kkjv7 le février 7, 2023
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REPENSONS NOTRE URBANISATION

Tout le monde s’accorde sur le principe qu’urbaniser c’est créer des villes.

Cependant la perception du vocable ville est connotée selon l’espace géographique concerné.

Pour nous africains, au-delà des aspects purement urbanistiques voire fonctionnels, notre conception de la ville est beaucoup plus sociale.

À la limite nous pouvons dire qu’elle est teintée d’une forte dose de ruralité sociale en raison de  la richesse des relations humaines qui y sont échangées.

 https://villededakar.sn/

Venons-en aux rapports entre villes et milieu rural.

Dakar

LES VILLE DU SENEGAL

Jusqu’à une période récente, le milieu rural nourrissait le milieu urbain : fournitures de matières premières, récoltes….

Mais  aujourd’hui de profondes mutations économiques se sont opérées provocant une inversion des rôles et ceci a joué fortement sur notre urbanisation..

Évidemment, la crise en milieu rural est passée par là, l’agriculture, centre névralgique du secteur primaire, ne nourrit plus le cultivateur.

Par conséquent la population rurale  envahit la ville afin de subvenir à ses besoins primaires : c’est l’exode rural.

Cet exode engendre des conséquences multiformes,  notamment celles liées à l’urbanisme,  auxquelles nous allons plus nous intéresser.

La ville de Dakar, capitale administrative financière et économique du Sénégal, concentre environ 3 millions d’habitants sur 550 Km².

Dakar Independance

URBANISATION

Sans nul doute cette macrocéphalie agit directement sur le facteur démographique. 

À ce titre, l’exode rural est le moteur de la croissance de cette ville avec son lot de désagréments : urbanisation sauvage, occupation anarchique de l’espace etc.

Il serait alors  pertinent d’interroger nos politiques d’urbanisation sous l’angle de la promotion de l’habitat social.

Depuis les années 60, il y a toujours eu une dualité entre la ville de droit et la ville de fait.

Des politiques de déguerpissement n’ont pas eu les effets escomptés d’où la création de Pikine en 1952.

L’Etat a réagi avec la création de la SICAP qui, soulignons le, avait plutôt ciblé les couches moyennes en dépit des réserves foncières  importantes à cette époque.  

dakar 696x501 1

Ainsi l’offre d’habitat se caractérise  majoritairement par des logements de 150 m² pour des familles africaines, donc élargies, opposés aux familles nucléaires types occidentales.

 Par ailleurs, les différents chocs pétroliers des années 70 et 80 ont fini de métamorphoser l’offre « d’habitat social ».

Les promoteurs immobiliers ont eu   recours aux financements bancaires  qui ont vu le jour avec des coûts plus élevé de remboursements, accentuant ainsi la discrimination  sociale et l’implantation des quartiers spontanés.

Face à cette situation, des actions de restructuration et de régularisation foncière ont été adoptées mais non démultipliées.  

Puis un facteur climatique est entré en jeu, avec un cycle de sécheresse durant les années 80.

Certaines populations en ont « profité » pour s’installer de manière irrégulière dans des zones jadis non aedificandi.

Ainsi, le bon sens a voulu que, deux décennies plus tard, nous soyons confrontés à des problèmes d’inondations.

dakar inondations

URBANISATION

En effet, au Sénégal on estime que sur  5855 ha habités 2500 sont inondables.

Certes, l’offre d’habitat s’est morphologiquement diversifiée avec certains promoteurs immobiliers qui ont construit en hauteur.

Là encore des problèmes d’exiguïté des constructions ont vu le jour, ajoutés à la problématique de la gestion des espaces communes (terrasses et escaliers).

Tout cela a eu lieu  en dépit de la cherté des prix d’acquisitions,  qui s’explique  par la baisse des réserves foncières et la hausse des matériaux de construction.

Par ailleurs, les difficultés d’accès aux logements sociaux peuvent se résumer en 2 points concomitants.

De prime abord, nous pouvons évoquer le modèle de développement économique macro céphalique.

Tout est concentré à Dakar.

Sa densité est très  significative : 5404 habitants au km².

Ceci induit une très forte spéculation foncière dans ce secteur,  certes réglementée mais non régulée.

foncier

URBANISATION

En second lieu, un  étalement urbain semble prendre la relève avec son lot de conséquences :

  • augmentation de la pollution atmosphérique,
  • problèmes d’accessibilité géographique,
  • d’accès aux services sociaux de base,
  • disparition des poumons verts et réserves foncières …

À la  lecture des éléments sus évoqués, il apparait nécessaire  de réformer en profondeur notre système d’urbanisation, et ce  à toutes les échelles.

Celui-ci doit pouvoir répondre à nos réalités socioculturelles, être à même d’impulser un développement promouvant plus d’équité et respectueux de l’environnement.

Car Le Corbusier l’affirmait dans la Charte d’Athènes « on condamnerait un boucher qui vend de la viande pourrie, mais le code permit d’imposer des logis pourris aux populations »

Une pensée sur “REPENSONS NOTRE URBANISATION 1

  • sur février 7, 2023

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